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Military organizations have a long tradition of autonomy in relation to other groups. Most positions in military organizations, at least those at the higher levels, are reserved for military officers. However, given the increasing complexity of modern society, civilian specialists have become more common in high-level military staff contexts. The purpose of this study was, through an inductive approach, to gain a deeper understanding of the role of civilian and military advisors in a high-level military staff context. A grounded theory approach was used. The empirical material is based on 10 interviews with advisors in high-level military staffs, three of which were with women. The qualitative analysis resulted in a theoretical model that describes that the trustworthiness of advisors is established through two types of action-logics: (1) through the advisor’s individual strategies - that is, what the advisors themselves do and (2) through an “allowing” structure, which permits an increased freedom of action for advisors. Advisors' positions and skills are unique in a staff environment, which is important in a decision-making process. These two logics influence one another as well as the credibility of the advisor’s agenda. Research limitations/implications are the following: small sample, lack of representativeness, and lack of illumination of possible gender-related aspects. The suggested model may be valuable in military educational settings.    

Les organisations militaires ont une tradition d'autonomie vis-à-vis d'autres groupes. La plupart des emplois (au moins aux niveaux les plus élevés) y ont longtemps été réservés à des officiers. Pourtant, avec la complexité croissante des sociétés modernes, les spécialistes civils sont moins rares qu'ils n'ont pu l'être au sein d'états-majors de haut niveau. Le but de cette étude était, par une approche inductive, de mieux appréhender le rôle que jouent militaires et civils dans un contexte où chaque emploi et les qualifications qu'il exige sont hautement spécifiques, ce qui ne peut manquer de conférer aux processus de prise de décision un tour particulier. L'approche retenue est celle de la théorie ancrée [grounded theory]. Les données empiriques utilisées résultent de 10 entretiens avec des titulaires de postes dans des états-majors de haut niveau, dont trois femmes. L'analyse qualitative conduit à un modèle théorique qui lie la manière dont s'établit leur fiabilité à deux logiques d'action : (1) les stratégies individuelles que manifestent leurs comportements, et (2) la structure “habilitante” mise en place, qui encourage l'initiative et accroît leur liberté d'action. Ces deux logiques s'influencent mutuellement, tout comme elles influent sur la crédibilité des acteurs et de leurs visées. Si cette recherche est limitée par la petitesse de l'échantillon et son manque de représentativité, mais encore par le peu d'attention qu'elle accorde aux aspects possiblement liés au genre et à de possibles différences entre experts civils et militaires, le modèle qu'elle suggère n'en a pas moins des implications, notamment pour les instances militaires de formation.